Sites et entités archéologiques
Jbel Irhoud idpcm:4F3367
les découvertes effectueés dans ce site ont permis de faire reculer les origines de notre espèce, Homo sapiens vers 300 000 ans avant le présent, ce qui octroie à ce gisement une place de choix dans la cour des grands sites de la préhistoire mondiale.Le premier crâne humain fossile de ce site paléontologique a été découvert en 1961 suite aux travaux d'exploitation de la barytine au jbel Ighoud. Émile Ennouchi qui fut le premier à avoir étudié le site d’Irhoud et par une fouille proprement dite du site a découvert un second crâne et une mandibule d’enfant . Plus tard, d'autres fouilles archéologiques furent effectuées par Jacques Tixier, aidé par R.de Bayle des Hermens entre les années 1967 et 1969. les travaux de J. Tixier ont permis d’établir une coupe stratigraphique précise du gisement et de relever les coordonnées en trois dimensions (x, y, z) de l’ensemble des vestiges découverts.
Afin d'aboutir à situer ces fossiles dans le cadre général de l’évolution humaine en Afriques sachant que les données biochronologiques fournies par l’étude de la microfaune situaient ce site d'un âge très ancien, l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine et l'Institut Max Planck d'Anthropologie évolutionnaire de Leipzig (Allemagne) ont démarré un projet scientifique depuids 2004. les campagnes de fouilles ont livré depuis des pièceslithiques qui ont étératachées au "Middle Stone Age", une centaine de tests de coquilles d’œuf d’autruches, une soixantaine de coprolithes et plus d’un millier de reste osseux de différents taxons animaux. Les restes humains quant à eux comptent une quinzaine de spécimens.
La fouille de 2007 a livré trois des principaux fossiles humains nouvellement découverts que sont le crâne Irhoud 10 et la mandibule d’adulte Irhoud 11, ainsi que le fragment de fémur gauche Irhoud 13. La datation de ces fossiles par la mise en œuvre de deux méthodes, la thermoluminescence (TL) et la résonnance électronique de spin (ESR) a établi un âge d’environ 300 000 ans avant le présent11 pour le niveau le plus riche en restes humains.